Yves Marcotte Quartet

Samedi 14 Mars 2020 – 14H30 Petit Théâtre

Depuis leurs premières interprétations dans les années 40 à 60, les compositions de Thelonious Monk ont constitué une part importante du répertoire des jazzmen de toutes générations et esthétiques, exerçant une fascination sans égal.
© René Mosele

Un quartet qui joue Monk… Encore ? Oui, mais sans piano… Ah bon ? C’est le suisse Yves Marcotte et ses jeunes acolytes qui se coltinent l’affaire avec une rare inventivité. Les grands thèmes du Thelenious s’y mêlent et entremêlent, tels des électrons en goguette, avec une vitalité débordante et une musicalité sans faille. Chaque musicien participe au collectif avec suffisamment de brio pour que ce qui aurait pu être un ensemble éparpillé, difficilement lisible, se révèle à l’écoute furieusement homogène. C’est remarquable de bout en bout, rond comme une « sphère », fascinant comme peuvent l’être les kaléidoscopes, et le gars un peu derviche tourneur de Rocky Mount aurait adoré cette version de son travail étonnamment libre et respectueuse à la fois. Il y a ça et là quelques références qui surgissent à bon escient. A vous de les trouver ! On ne va pas faire tout le boulot, quand même. Toujours est-il que pour ce premier album en tant que leader, Yves Marcotte place la barre à une sacrée hauteur. Vivement recommandé.

Yves Dorison

“[…] Tout est bien arrangé à la mesure de l’orchestre, et si le disque est court (un bon 33 tours),  tout est dense et intense, ce qui est indispensable à ce répertoire. Chacun des musiciens apporte swing et invention, est dans l’esprit […]

C’est une belle réussite, une sorte de synthèse inattendue entre deux mondes, celui de Monk, si personnel, et du jazz des années soixante à nos jours, autour du post bop et free jazz de culture (l’américain). L’oreille des musiciens fait parfois des miracles. Pour ceux qui aiment la recherche, un petit jeu de pistes de ce qui s’est passé dans cette période si riche autour d’un des plus grands compositeurs du jazz. Bravo à l’équipe et à l’arrangeur!”

— Yves Sportis, Jazz Hot

Site Officiel de Yves Marcotte

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